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Médiathèque de Prigonrieux

Exposition “ITIN’ERRANCE” : Pauline Marron (Artiste plasticienne)

Date

samedi 02 septembre 2023 – vendredi 10 novembre 2023

EXPOSITION : “ITIN’ERRANCE” : Pauline Marron (Artiste plasticienne) :

Pauline Marron est une artiste plasticienne bergeracoise, dont les œuvres sont un curieux mélange entre la sculpture et la peinture.

Vernissage le vendredi 22 septembre à 18h30.

Entrée libre et gratuite. 

PAULINE MARRON

Pauline Marron est une artiste plasticienne bergeracoise, dont les œuvres sont un curieux mélange entre la sculpture et la peinture.

Ses premières créations datent de 2005, elle les exposera principalement dans la campagne girondine et périgourdine. A partir de 2014, elle travaille sur la thématique du jazz, ce qui lui permet de développer l’inclusion d’objets de récupération pour la création d’instruments. De plus en plus, ses personnages s’animent, prennent corps, et sortent de la toile. Cette série, «OUT OF THE JUKE BOX » sera accueillie à la Galeria de l’Arte à Barcelone, au centre culturel de Bergerac, ainsi qu’au festival de Jazz in Marciac. Sa série «ITIN’ERRANCE» pousse la démarche encore plus loin, demandant au spectateur de sortir de sa passivité.

Dans sa recherche artistique, les personnages s’avancent, débordent et sortent du cadre déterminé pour venir frôler ceux qui les regardent… Le papier mâché ou la terre viennent faire corps avec la toile jusqu’à la prolonger, l’étendre.

Dans cette recherche d’épaisseur, de relief, de « mouvement vers », le papier mâché lui est alors apparu naturellement en lien avec la toile, qui s’avance, qui dépasse, qui sort du cadre déterminé.

La sculpture et la peinture sont avant tout des sensations : le glissement des doigts ou du pinceau sur la toile, la pâte à papier qui colle aux doigts ou encore le fusain qui vient gratter le papier. De ces caresses naissent des visages toujours différents auxquels s’ajoutent des petits objets trouvés en bord de mer ou dans le grenier de sa grand-mère.

Tissus, sable, galets, métal, papier, bois, terre… qui ont attiré le regard de l’artiste, sollicité son toucher.

Toutes ces trouvailles, un jour, se grefferont sur une surface plane pour venir frôler celui qui regarde. Les détournant, s’attachant à leur forme, leur symbolique d’avantage qu’à leur fonction commune, l’artiste s’amuse à questionner, à faire naître du jeu et amener le spectateur dans une dimension imaginaire.

Le tableau se dessine au fur et à mesure de sa création, un peu comme les scénarios des enfants qui jouent. Les accidents, les imprévus font partie de ce jeu, et bien souvent enrichissent par leur sublimation sa création.

Une grande partie de ses œuvres est teintée de la poésie singulière et de la folie ordinaire, facilitant les identifications et projections des spectateurs.

Dans la série Itin’errance, les valises deviennent toile et la terre se fait peau.

ITIN’ERRANCE

 Comment les nommer ? Migrants, immigrés, émigrés, réfugiés, exilés ? Ou Zebiba, Ganet, Genet, Mohammad, Nawal, Anatoliy? Ou encore Syriens, Soudanais, Erythréens, Afghans, congolais , maliens, pakistanais, ou plus récemment ukrainiens ?

Aujourd’hui, pour la majorité, leur identité se noie, alors ils s’appellent «N.N.», pour Nomenescio. Nom inconnu.

Eux qui sont partis, et dans leur bagage ou leur poche, une poignée de terre. De leur terre.

De la terre, des papiers, des cartes, du sable, du barbelé, des serrures, des chemins, des clés.

Des hommes, des femmes, des enfants, des valises.

Valises abîmées, brutes. Suspendues comme leur destin, à un fil, un rien.

Leurs visages d’argile sont comme des territoires, gardant les craquelures et fissures de leur voyage, les impacts de ce qu’ils ont vécu avant de réussir à partir.

Une peau davantage marquée que colorée.

Il y est question de nostalgie, de perte, de jeu, d’attentes, de rêve, de solitude et d’inconnu (et d’inconnus). De départ et d’arrivée. De rencontres.

Le proverbe afghan: «Je parle à la porte mais le mur doit entendre» image le voyage proposé par cette exposition. Cette dernière vient questionner ces murs et portes que nous construisons, derrière lesquels nous nous plaçons, ou devant lesquels nous sommes. Elle nous fait ressentir cette dure confrontation au réel et son décalage avec l’imaginaire (que ce soit la terre rêvée ou l’autre phantasmé ).

Ces sculptures vous demandent d’être en interaction avec elles, d’aller vers elles. De ne pas être juste spectateur, mais de prendre une place, de se mettre en mouvement pour les regarder droit dans les yeux.

A vous de venir les rencontrer, ces voyageurs fortuits, d’ouvrir la porte. Rien ne vous y oblige, vous pouvez aussi ne pas aller voir derrière, et laisser la valise close.

Toucher, être touché. Ouvrir, s’ouvrir, faire le choix de refermer ou non. Afin que les regards se croisent, les yeux s’ouvrent, et peut être les portes.

Quand ?

Date

samedi 02 septembre 2023 – vendredi 10 novembre 2023

Où ?

Lieu

Médiathèque de Prigonrieux
Rue Jacques Prévert, 24130 Prigonrieux
https://www.la-cab.fr/mediatheques-et-bibliotheques/mediatheque-de-prigonrieux/

L'événement est terminé.

Infos pratiques de la Médiathèque de Prigonrieux

Rue Jacques Prévert
24130 PRIGONRIEUX
Tél : 05 53 61 55 40

Médiathèque accessible aux personnes à mobilité réduite.
Responsable : Karine MARTY

HORAIRES :
Mardi et vendredi :  14h-18h
Mercredi : 10h-12h /14h-18h
Samedi : 10h-17h